Leurs grandes banderoles noires s’étalent sur certaines maisons du centre-ville. Leur pétition a recueilli un millier de signatures. Ils ont créé un site Internet et, depuis la rentrée, les adhérents affluent. Ils sont aujourd’hui plus d’une centaine, alors que l’Association de sauvegarde du patrimoine et de l’environnement d’Antony (Aspea) n’a été créée qu’en juin dernier. Autour d’une préoccupation : la sauvegarde des pavillons de la ville.
« Nous menons un travail de prévention, de vigie », insiste Hélène Merlet, la présidente. Il y a un an, cette habitante du centre prenait fait et cause pour la maison voisine de la sienne. Elle doit être démolie et remplacée par un ensemble de 12 m de haut, six logements et un parking. Soutenue par la très sérieuse association Environnement 92, Hélène obtient le retrait du projet.« Nous menons un travail de prévention, de vigie »

« Cette maison datait de 1870, s’étrangle-t-elle. C’est une première victoire, mais maintenant il y a urgence pour d’autres pavillons des rues Pierre-Brossolette et de l’Abbaye. » Aujourd’hui, l’Aspea a entamé un bras de fer avec la mairie, qui compte élargir les trottoirs rue Gabriel-Péri, une voie étroite jalonnée par de vieilles bâtisses. Problème, ce « plan d’alignement » passerait au ras des pavillons, voire au milieu des habitations. « On a reçu des offres financièrement très intéressantes pour vendre nos pavillons, mais c’est hors de question », tempête Vincent, un jeune riverain. Cette levée de boucliers a poussé Jean-Yves Sénant à s’expliquer publiquement. Dans une lettre mise en ligne sur le site de la ville, le maire (UMP) assure qu’« un plan d’alignement ne peut être mis en oeuvre que si le propriétaire de la parcelle concernée décide de démolir le pavillon existant pour construire autre chose ». « Je suis tombée de l’armoire en découvrant cette polémique, lâche Sophie Devedjian, première adjointe à l’urbanisme. Si les propriétaires ne vendent pas, on ne touchera à rien. »www.aspea.fr

 Le Parisien