La rue Gabriel Péri, autrefois rue des Deux Gares, fut au tournant du siècle l’artère principale du « Nouvel Antony ». Son histoire est intimement liée à deux événements ferroviaires :
- l’arrivée à Antony de la ligne de Sceaux, qui est prolongée en 1854 de Bourg-la-Reine à Orsay ;
- la construction en 1893 d’un autre chemin de fer sur l’actuelle RN20, « l’Arpajonnais », un petit train de primeurs qui relie les Halles de Paris à Arpajon.
Je renvoie à ce site de cartes postales pour redécouvrir des perspectives de cette époque, qui nous sont encore familières. (A l’occasion, nous irons faire un tour dans les archives pour numériser nous mêmes ces documents…)
A propos des lotissements construits à cette époque en bordure de la Bièvre, Auguste Mounié témoigne à la tribune du Sénat (comme quoi la spéculation ne date pas d’hier…) : « Un ou plusieurs financiers achètent des terrains à bas prix, ils les divisent en lots de 200 à 300 m2 et commencent une campagne de publicité pour attirer les acheteurs. Les lotisseurs n’hésiterons pas, par exemple, à placarder des affiches où ils font état de moyens de transports imaginaires. Ou bien, ils annoncent une prochaine plus-value des terrains en se basant sur des projets communaux qui n’existent pas. » (source : Anne Fontaine & Françoise Gauthier : Antony : du petit village à la grande cité de banlieue. Antony, Imprimerie Municipale à l’Hotel de Ville, 1980)