avenue Gabriel Peri Antony autrefoisLa rue Gabriel Péri, autrefois rue des Deux Gares, fut au tournant du siècle l’artère principale du « Nouvel Antony ». Son histoire est intimement liée à deux événements ferroviaires :

  • l’arrivée à Antony de la ligne de Sceaux, qui est prolongée en 1854 de Bourg-la-Reine à Orsay ;
  • la construction en 1893 d’un autre chemin de fer sur l’actuelle RN20, « l’Arpajonnais », un petit train de primeurs qui relie les Halles de Paris à Arpajon.
La station de l’Arpajonnais est située à proximité du Pont d’Antony (pont sur la Bièvre). Pour la relier à la station de la ligne de Sceaux (gare RER actuelle), on construit en 1895 la rue des Deux Gares, en même temps qu’un lotissement appelé « le Nouvel Antony ». C’est là que s’installera le bureau de poste (bâtiment au coin de la rue Céline, qui demeure aujourd’hui), à proximité des lotissements des rues Céline et Madeleine, qui datent de la même époque. Ce n’est qu’en 1932 que la poste est déplacée rue de la Mairie (actuelle rue Mounié), au moment de l’enterrement de la ligne de Sceaux et de la suppression du passage à niveau.

Je renvoie à ce site de cartes postales pour redécouvrir des perspectives de cette époque, qui nous sont encore familières. (A l’occasion, nous irons faire un tour dans les archives pour numériser nous mêmes ces documents…)

A propos des lotissements construits à cette époque en bordure de la Bièvre, Auguste Mounié témoigne à la tribune du Sénat (comme quoi la spéculation ne date pas d’hier…) : « Un ou plusieurs financiers achètent des terrains à bas prix, ils les divisent en lots de 200 à 300 m2 et commencent une campagne de publicité pour attirer les acheteurs. Les lotisseurs n’hésiterons pas, par exemple, à placarder des affiches où ils font état de moyens de transports imaginaires. Ou bien, ils annoncent une prochaine plus-value des terrains en se basant sur des projets communaux qui n’existent pas. » (source : Anne Fontaine & Françoise Gauthier : Antony : du petit village à la grande cité de banlieue. Antony, Imprimerie Municipale à l’Hotel de Ville, 1980)