Nouvelle enquête publique du 26 avril au 28 mai 2010 à l’Hôtel de Ville : « petits arrangements » avec les promoteurs

Projet d’article UAa. 10.5 « Les règles de hauteur fixées aux articles 10.1 et 10.2 peuvent être majorées d’un mètre quand les locaux en RDC sont destinés au commerce et que leur hauteur sous plafond est de 3,40 mètres minimum ». Raison invoquée : « Poursuivre la démarche du PLU, définie dans le PADD, tendant à favoriser l’accueil d’activités commerciales dans les zones du centre ville ».

ATTENTION : ce projet d’article n’est évoqué nulle part dans la communication de la Mairie, ni sur le site web, ni dans le Bulletin Municipal Officiel du mois de mai, malgré un long article consacré à une enquête publique sur des « ajustements mineurs » (p.13). Pourtant cette mesure est bel et bien présente dans le projet proposé en Mairie.

Explication : en urbanisme, la règle de base est que la hauteur d’un bâtiment neuf ne peut excéder la largeur de la rue. Or l’élargissement à 12 m prévu par le Plan d’Alignement a été rejeté lors de la dernière enquête publique en novembre dernier, et les 12 mètres sont nécessaires au promoteur pour construire 4 niveaux… Afin de contourner l’avis des citoyens, la Mairie fait passer aujourd’hui un assouplissement de la règle : si l’installation de commerces est prévue en rez-de-chaussée, un mètre supplémentaire de hauteur serait autorisé. Si cet arrangement passe, alors il sera possible à la Mairie de proposer un nouveau projet d’alignement (à seulement 11m), pour construire un front bâti d’immeubles dans l’avenue Gabriel Péri et ailleurs.


Soyons nombreux à nous rendre en Mairie, pour remplir le cahier d’enquête publique
Déposition-type pour être efficace
1. Je m’oppose à la modification du PLU prévue dans l’article UAa 10.5, relatif à la hauteur des bâtiments avec commerces.
Argument : Le PADD prévoit effectivement de favoriser l’installation de commerces en centre-ville, mais pas en transigeant avec les règles d’urbanisme. La Mairie détourne l’argument du commerce pour favoriser la construction d’immeubles et de résidences, là où elle était sensée préserver son patrimoine pavillonnaire, selon le même PADD. Par ailleurs il est regrettable que cet article, qui fait polémique, ait été systématiquement omis de la communication municipale (internet, papier, panneaux d’affichage publique).
2. Sur la base des réserves exprimées en 2008 par la commission d’enquête sur le PLU sur l’incohérence des projets pour le centre-ville, je demande une révision du PLU, pour annuler l’extension de la zone UAa (densifiable) aux alentours de la gare, ainsi que pour la protection de cette trame bâtie au titre de l’article L123-1 7° du code de l’urbanisme ou par la création d’une Z.P.P.A.U.P.

Autres arguments que nous pouvons faire valoir…

Un mètre de plus, c’est toute une organisation différente : cette mesure changerait la perception des Antoniens dans leurs parcours quotidiens, et donc l’identité de notre commune. La préservation d’une perception équilibrée du centre-ville exige de préserver sa volumétrie et l’équilibre de son bâti. La densification est possible, mais elle doit faire l’objet d’une véritable étude architecturale et paysagère. L’émotion suscitée parmi les Antoniens par le projet d’alignement de l’avenue Gabriel Péri, à l’automne dernier, a démontré le danger qu’il y a à appliquer ce Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui ne correspond pas à l’esprit du centre-ville.
Rendez-vous à ces horaires, pour aller à la rencontre du commissaire-enquêteur
• Lundi 26 avril, de 14h00 à 17h00 • Mercredi 5 mai, de 9h00 à 12h00 • Samedi 15 mai,
de 9h00 à 12h00 • Samedi 22 mai, de 9h00 à 12h00 • Vendredi 28 mai, de 14h30 à 17h30.