Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), adopté en 2008, dessinait l’horizon d’une urbanisation maîtrisée :

« La ville bénéficie d’un cadre de vie qu’il convient de préserver… un patrimoine bâti diversifié : de l’ancien bien représenté, des maisons individuelles art nouveau… » (PADD, p.1)
« La maîtrise de l’urbanisation pour un cadre de vie de qualité. L’attractivité résidentielle d’Antony tient essentiellement à son caractère aéré et pavillonnaire. » (PADD, p. 3)

Mais lorsqu’elle passe à l’action, la Mairie multiplie les formules ambiguës :

« Il s’agit (…) de donner le même statut à l’ensemble de l’îlot du centre ville autour du marché et de permettre une vraie cohérence, tout en respectant l’environnement pavillonnaire immédiat puisque les hauteurs maximum restent identiques (12m). »

Bulletin Municipal N° 209
« Ce nouveau classement ainsi que l’élargissement de cette voie n’auront pas pour conséquence de bouleverser le bâti existant mais permettront au contraire le renouvellement de cette zone. »

Notice explicative du plan d’alignement de la rue Gabriel Péri

Que veulent dire ces formules déréalisées? Pourquoi la municipalité ne prononce-t-elle jamais les termes « résidences » et « immeubles »… ? Pourquoi ne pas assumer ses choix, et qu’y a-t-il à cacher? Ne pourrait-on concevoir que la ville aborde l’avenir avec une véritable vision urbanistique, qui encadre de manière transparente les évolutions en cours? En 2008, la commission d’enquêtes du Plan Local d’Urbanisme avait déjà pointé du doigt ces incohérences (p. 92) :

« La commission d’enquêtes s’interroge encore sur la compatibilité de la rénovation du centre ville et sur la préservation des pavillons qui y existent. Elle trouve légitimes et fait siennes les nombreuses observations demandant plus de clarté et de lisibilité sur le devenir de ce secteur. Elle recommande l’élaboration d’une orientation d’aménagement en cohérence avec le Projet d’Aménagement et de Développement Durable. »

Les inquiétudes de la commission d’enquêtes sont légitimes : Si nous acceptons aujourd’hui ces procédés, le centre ville sera demain totalement défiguré.